Chiffres clés - Mobilité étudiante dans le monde

25 principaux pays de destination des étudiants français mobiles en 2021

Pays de destination

Effectifs 2021

Évolution 
2020-2021

Évolution 
2016-2021

Rang 2016

Rang 2021

Belgique

19 063

+5%

+13%

1

1

Royaume-Uni

14 042

+1%

+16%

3

2

Canada

13 155

-28%

-16%

2

3

Suisse

12 267

+8%

+27%

4

4

Espagne

10 336

+6%

+92%

7

5

Allemagne

9 074

-2%

+30%

5

6

États-Unis

4 963

-19%

-23%

6

7

Roumanie

2 967

+8%

+37%

8

8

Pays-Bas

2 609

0%

+53%

9

9

Portugal

2 563

+28%

+454%

19

10

Italie

1 789

+8%

+31%

11

11

Japon

1 228

0%

+77%

13

12

Australie

1 193

-15%

-24%

10

13

Luxembourg

906

+4%

-8%

12

14

Irlande

675

+5%

+16%

15

15

Danemark

591

-2%

+3%

16

16

Autriche

570

+19%

+19%

18

17

Afrique du Sud

561

+388%

+128%

27

18

Hongrie

522

-24%

-11%

14

19

Suède

490

-3%

+11%

20

20

Turquie

395

+5%

+202%

35

21

Finlande

382

+13%

+59%

28

22

Russie

346

0%

+104%

30

23

Maroc

318

-27%

-14%

23

24

Argentine

301

-11%

-28%

22

25

Autres pays

4484

0%

-3%

-

-

Source : ISU, octobre 2023.

La France, 6e pays d’origine de la mobilité étudiante mondiale

Tout comme en 2020, la France est le 6e pays d’origine des flux étudiants internationaux, avec environ 106 000 individus en mobilité diplômante. Elle devance ainsi les États-Unis, 7e pays d’origine, dont sont issus plus de 92 000 étudiants. Depuis 2016, la mobilité des étudiants français a augmenté de 16%, représentant 15 000 individus supplémentaires. En revanche, sur un an, on constate une baisse de 3% des effectifs, sûrement liée à la crise sanitaire, représentant 3 000 étudiants mobiles en moins.

Au total, plus de trois étudiants français en mobilité diplômante sur quatre (77%) se dirigent vers des pays européens. Plus d’un étudiant français sur deux a effectué une mobilité au sein de l’Union européenne en 2021 (51%), tandis que 26% se sont tournés vers des pays d’Europe hors UE. La proximité géographique ainsi que la facilité de déplacement au sein de l’espace Schengen constituent des facteurs importants dans le choix de destinations des étudiants mobiles français. Cette attractivité de la zone Europe continue de se développer, comme en témoigne la croissance des effectifs : +35% en 5 ans pour l’UE et +26% pour l’Europe hors UE. La 3e zone la plus attractive est l’Amérique du Nord, qui accueille 17% des effectifs, suivi par l’Asie-Océanie (3%) et par l’Afrique subsaharienne (1%). 

Évolution du nombre d’étudiants français dans les principaux pays d’accueil (2021-2022)

Les étudiants français fortement attirés par les pays francophones et européens

Pour la première fois depuis 4 ans, le Canada ne constitue plus la destination préférée des étudiants français. En effet, la Belgique se hisse cette année en tête du classement avec 18% des effectifs français accueillis, soit 19 000 étudiants, et derrière elle, le Royaume-Uni (14 000 étudiants français). Le Canada se retrouve ainsi en troisième position des destinations des Français, avec 13 100 étudiants français, et enregistre la baisse la plus importante, sur un an, parmi tous les pays du top 25 : -28%. Entre 2016 et 2021, les effectifs en direction du Canada ont baissé de 16%. Il reste à voir si cette désaffection d’une destination nord-américaine jusque-là particulièrement recherchée par les Français, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, sera suivie d’un regain rapide d’attractivité.

C’est également ce qui permettrait d’expliquer le regain d’intérêt des étudiants pour la Belgique comme destination d’étude : +5% en un an et +13% en 5 ans. En plus de sa proximité géographique, le pays est partiellement francophone et de nombreuses formations proposées s’effectuent intégralement dans cette langue. Les frais d’inscriptions pour les ressortissants européens sont relativement bas et de nombreuses bourses gouvernementales permettent d’attirer un large panel d’étudiants internationaux. Ces arguments font de la Belgique une destination de choix pour les étudiants français désireux d’acquérir une expérience à l’étranger. De plus, certains cursus, dont l’accès est plus aisé en Belgique qu’en France, sont particulièrement attractifs pour les étudiants français, tels que la médecine, la pharmacie, la psychologie ou encore les écoles d’arts.

En deuxième position, le Royaume-Uni compte 13% des étudiants français en mobilité. Après avoir connu une baisse au début de la décennie, les effectifs français y sont en augmentation de 16% sur les cinq dernières années. Cependant, la progression sur une année est très faible (+1%), ce qui peut s’expliquer par le Brexit et la hausse importante des coûts de scolarité engendrée. Le Royaume-Uni reste malgré tout l’une des destinations préférées des étudiants français, en raison de ses universités de renommée mondiale et de la proximité géographique.

La Suisse se positionne à la quatrième place des destinations les plus choisies par les étudiants français, une place qu’elle conserve depuis 5 ans. En 2021, plus de 12 000 étudiants ont effectué une mobilité diplômante dans le pays, soit 12% des effectifs mobiles français. Tout comme la Belgique, la Suisse est un pays francophone disposant d’universités renommées à l’international. Les étudiants français démontrent un intérêt croissant pour la Suisse puisque les effectifs y ont augmenté de 27% en 5 ans et de 8% sur une année.

En cinquième et sixième position se trouvent l’Espagne et l’Allemagne, qui accueillent respectivement 10% et 9% des étudiants français mobiles. En cinq ans, les effectifs français en Espagne ont presque doublé (+92%), permettant ainsi au pays de gagner deux places dans le classement des destinations des étudiants français. L’Allemagne témoigne d’une croissance plus modérée sur cinq ans (+30%) et qui tend à baisser : -3% entre 2020 et 2021.

Tout comme le Canada, les États-Unis accueillent de moins en moins de Français. S’ils étaient près de 6 500 à s’y être rendus en 2016, ils sont moins de 5 000 en 2021, soit une baisse de 23% en 5 ans. En un an, la baisse des effectifs est tout aussi marquée (-19%), une situation sans doute temporaire en contexte de Covid-19. L’Australie présente également une baisse d’effectifs importante (-24% en 5 ans et -15% en un an) et se positionne comme le 13e pays d’accueil des mobilités françaises. De manière générale, on observe un ralentissement des mobilités en direction des pays anglo-saxons, bastions historiques des mobilités étudiantes. En effet, le Canada, les États-Unis et l’Australie font face à une concurrence de plus en plus rude de la part de pays européens proposant des cursus au sein d’universités reconnues à des coûts bien moins importants et étant moins distantes, tandis qu’une partie de la jeunesse aspire également à modérer l’empreinte carbone de ses déplacements. La croissance des effectifs français en Roumanie (+37% en 5 ans), aux Pays-Bas (+53%) ou encore au Portugal (+454%) illustre cette volonté des étudiants français de se tourner davantage vers des pays européens.

Campus France — chiffres clés 2024