En 2022, près de 4 400 visas scientifiques de long séjour « passeport talent » ont été délivrés, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année 20217. Cette augmentation témoigne de la stabilisation du nombre de visas délivrés, suite à la période de reprise post-pandémie.
Au niveau européen, la France est le 4e pays de destination le plus choisi par les chercheurs mobiles du continent dans le cadre du programme de recherche européen Marie Curie, juste derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne8. Les dépenses de recherche et développement françaises constituent 2,28% du PIB français, ce qui permet au pays de se positionner au 7e rang européen dans ce domaine.
Afin d’encourager les jeunes chercheurs internationaux à se rendre en France, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositions à travers la loi de programmation de la recherche (LPR). Le séjour de recherche vise par exemple à sécuriser et simplifier l’accueil de chercheurs étrangers boursiers en facilitant l’obtention d’un visa « passeport talent » ou en permettant une couverture sociale complète. L’ouverture de 300 chaires de professeurs junior chaque année a également pour objectif d’attirer des talents internationaux sur le territoire. Cette nouvelle voie de recrutement mise en place par la LPR permet aux jeunes chercheurs d’accéder rapidement à des positions de titulaires comme professeurs d’université ou directeurs de recherche. Ce dispositif montre la volonté du gouvernement de mettre l’accent sur l’internationalisation de la recherche puisque sur les plus de 450 chaires de professeurs juniors déjà ouvertes en 2023, plus de 45% des lauréats viennent de l’étranger.
En 2021, plus de 9 000 chercheurs français ont effectué un séjour à l’étranger, 5 800 en mobilité entrante.
Les co-publications internationales de la France9
En 2021, la France se situe à la 10e place en termes de participation aux publications mondiales, soit une baisse d’une place par rapport à l’année 2020. Cette baisse peut s’expliquer en partie par l’émergence de nouvelles grandes puissances scientifiques qui font augmenter le nombre global de publications scientifiques. En effet, la Chine est récemment devenue le premier producteur mondial tandis que d’autres pays comme l’Inde ou le Brésil enregistrent une croissance particulièrement élevée.
La France a cependant une part de co-publications internationales importante (65%), devançant ainsi d’autres grands pays de recherche comme les États-Unis (43%) et l’Allemagne (61%). Le premier pays partenaire de la France demeure les États-Unis, avec plus d’un quart des co-publications internationales, suivi du Royaume-Uni et de l’Allemagne. La part de la France dans ces co-publications varie beaucoup d’un pays à l’autre : minoritaire dans les co-publications avec les États-Unis et le Royaume-Uni, essentielle avec les pays comme l’Italie, l’Espagne ou encore le Canada.
Le réseau des UMIFRE
Afin d’internationaliser la recherche française, le pays dispose d’un réseau de 27 centres de recherche français répartis sur tous les continents : les Instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE). Ces derniers sont présents dans 34 pays et regroupent 150 chercheurs et 350 doctorants dans les domaines des sciences humaines et sociales. Ce réseau permet à la France d’accroître son rayonnement scientifique international à travers la création de nombreux partenariats avec des établissements locaux.
6 MESR/SIES, L’État de l’emploi scientifique en France, 2023.
7 Direction générale des étrangers en France, L’essentiel de l’immigration, « Les titres de séjour », 2023.
8 “Study on mobility flows of researchers in the context of the Marie Sklodowska Actions”, Rapport de la Commission européenne, 2022.
9 MESR, L’État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France, 29, La position scientifique de la France dans le monde à travers ses publications, n°16, 2023.
Campus France — chiffres clés 2024