La mobilité étudiante mondiale
Les dernières données de l’Unesco sur la mobilité étudiante internationale portent sur l’année 2021 : une année particulière puisque frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19. Son impact est net : la croissance de la mobilité étudiante diplômante se trouve à l’arrêt (+0,2% entre 2020 et 2021, +25% sur cinq ans) avec un total de 6,4 millions d’étudiants mobiles, soit 2,7% des effectifs du supérieur dans le monde.
En 2021, la mobilité sortante, principalement en provenance d’Asie, est entravée par les mesures sanitaires et les restrictions de déplacement. La Chine, 1er pays d’origine avec plus d’un million d’étudiants mobiles, connaît une baisse sans précédent du nombre d’étudiants partant en mobilité sur une année (-6%). L’Inde, deuxième pays d’origine avec 500 000 étudiants mobiles, voit également ses effectifs baisser de 2% entre 2020 et 2021.
Ces variations ont des répercussions directes sur certains grands pays d’accueil, notamment les États-Unis, 1er pays d’accueil avec 830 000 étudiants mobiles en 2021, qui enregistrent une diminution des effectifs accueillis de 13% par rapport à 2020. D’autres pays sont également fortement touchés, tels que l’Australie (troisième pays d’accueil, -17%), le Canada (cinquième, -3%) et le Japon (neuvième, -3%).
A contrario, le Royaume-Uni, deuxième pays d’accueil, et la Turquie, huitième, ont réussi à attirer davantage d’étudiants internationaux, avec des augmentations respectives de 9% et 21% en un an. La France maintient sa sixième place de pays d’accueil, en stabilisant le nombre d’étudiants en mobilité diplômante malgré la pandémie.
Campus France — chiffres clés 2024