Les principaux pays d’accueil de la mobilité doctorante internationale
Rang | Pays | Effectifs | Part du total | Part d’étudiants accueillis | Évolution des effectifs |
---|---|---|---|---|---|
1 | États-Unis | 132 703 | 30% | 15% | -3% |
2 | Royaume-Uni | 46 598 | 10% | 8% | +3% |
3 | Allemagne5 | 43 230 | 10% | 11% | +2% |
4 | France | 24 176 | 5% | 10% | -3% |
5 | Canada | 20 853 | 5% | 7% | 0% |
6 | Espagne | 18 646 | 4% | 23% | +5% |
7 | Japon | 17 312 | 4% | 8% | +4% |
8 | Australie | 17 281 | 4% | 5% | -5% |
9 | Suisse | 15 179 | 3% | 25% | +3% |
10 | Corée du Sud | 14 252 | 3% | 12% | +8% |
Autres Pays | 96 776 | 22% | 8% | +8% | |
Total | 447 006 | 100% | 10% | +1% | |
UE* | 153 670 | 34% | 10% | +2% |
Sources : OCDE 2022 ; SEVIS by the Numbers (USA) 2015, 2020.
* Sans Malte ni Chypre
Les États-Unis sont très largement le pays accueillant le plus de doctorants internationaux : 30% d’entre eux s’y sont orientés en 2021. 15% des étudiants étrangers sur le territoire américain sont inscrits dans un cursus doctoral. Avec 9% du total des doctorants mobiles accueillis, le Royaume-Uni occupe la deuxième place du classement, juste devant l’Allemagne. La France se trouve à la quatrième position, accusant une baisse des effectifs de 3% en un an et de 15% en cinq ans. L’Australie constitue le seul autre pays du top 10 à avoir connu une baisse des effectifs entre 2020 et 2021, dans le contexte de fermeture du pays sans précédent face à la pandémie de Covid-19.
Une forte internationalisation du niveau D, tendant récemment à s’éroder
En 2022-2023, 70 700 étudiants effectuent un doctorat au sein des 295 écoles doctorales présentes sur le territoire français. Parmi eux, 25 880 sont des doctorants de nationalité étrangère, soit 37% des effectifs totaux. Parmi ces doctorants internationaux, la grande majorité (78%) est inscrite dans les universités. Une part moindre poursuit un doctorat dans des écoles d’ingénieurs (11%) ainsi que dans des écoles d’art et d’architecture (2%).
En cinq ans, le nombre de doctorants étrangers inscrits à l’université en France est passé de près de 24 000 à 20 000, soit une baisse significative de 15%. En parallèle, le nombre de doctorants en France, toutes nationalités confondues, a baissé de 5%. Au niveau doctoral, la part d’effectifs internationaux est passée de 40% à 38% depuis 2013, un taux qui reste relativement élevé par rapport à de nombreux autres grands pays d’accueil. Ces tendances soulignent des freins à l’attractivité du doctorat français à l’international sur les dernières années.
Les cinq pays d’origine les plus représentés au niveau doctorat sont la Chine, dont sont originaires 9% des effectifs internationaux, le Liban (8%), l’Italie (8%), le Maroc (6%) et l’Algérie (6%). Presque quatre étudiants indiens sur dix à l’université sont inscrits au niveau doctorat (38%). Les étudiants libanais, brésiliens et chinois en France sont relativement nombreux à être inscrits en cursus doctoral (entre 15 % et 20 %). Parmi les pays du top 10, 6 enregistrent une baisse d’effectifs sur cinq ans : -12% pour la Chine, -15% pour l’Italie, -22% pour l’Algérie, -37% pour la Tunisie… Dans ce contexte, on observe cependant une hausse du nombre des doctorants libanais, marocains, indiens et ivoiriens.
L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient constituent la première zone d’origine des étudiants internationaux inscrits en doctorat, suivie de l’Europe. L’Asie, regroupée avec l’Océanie, n’est que la troisième zone d’origine des doctorants mobiles en France, alors qu’elle est la principale origine dans les autres grands pays d’accueil des mobilités doctorales (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne).
5Ce total, de source OCDE, est fortement supérieur à celui présenté par le DAAD dans sa publication de référence, Wissenschaft Weltoffen, qui rapporte 28 745 doctorants en mobilité internationale pour 2021.
Campus France — chiffres clés 2024