La mobilité étudiante en France
Après une forte croissance des effectifs internationaux en 2021-2022 (+8% en un an), ce nombre a progressé sur un rythme plus modéré en 2022-2023 : +3% en un an. Ce ralentissement correspond en réalité à un retour à la normale, après les perturbations dues à la pandémie et le rattrapage qui a suivi. Près de 412 000 étudiantes et étudiants internationaux étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français en 2022-20231, soit une augmentation notable de 12 000 individus en un an. Dès 2022, l’immigration pour études a par ailleurs constitué le premier motif de délivrance de titres de séjour (mobilité extra-communautaire), représentant près d’un tiers des nouveaux titres délivrés au cours de l’année.
Sous la progression interannuelle moyenne des mobilités étudiantes vers la France existent des disparités importantes en fonction des régions d’origine. Ainsi, la mobilité en provenance d’Afrique subsaharienne est particulièrement dynamique (+34% d’étudiants accueillis en cinq ans), tandis que celle en provenance d’Asie-Océanie décroît légèrement (-3% en 5 ans). Située entre ces tendances, la mobilité depuis les autres zones géographiques progresse, sur cinq ans, entre 12% (Amériques) et 21% (Europe).
Parmi les établissements d’enseignement supérieur en France, les universités continuent d’accueillir la grande majorité des mobilités entrantes (64%), suivies des écoles de commerce (14%) et des écoles d’ingénieurs (7%). Les écoles de commerce constituent les établissements ayant connu la plus forte croissance d’étudiants internationaux : +80% en 5 ans.
Le nombre de Français partant étudier à l’étranger est quant à lui en léger recul en 2021 (-3% en un an), en grande partie en raison de la pandémie, mais demeure en croissance sur cinq ans (+16%), la France restant le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité diplômante.
1 Ce chiffre regroupe les étudiants ainsi que les apprentis du supérieur de nationalité étrangère.
Campus France — chiffres clés 2024